La nouvelle réglementation européenne ETS2 #
Nom de code : ETS2. Ce système d’échange de quotas d’émissions, déjà applicable aux industries lourdes, s’étendra aux carburants et au chauffage dès 2027.
Les distributeurs d’énergie, tels que les stations-service, seront obligés d’acheter des droits d’émission pour chaque tonne de CO₂ produite, un coût qui sera inévitablement répercuté sur les consommateurs. La gratuité des quotas, qui était une pratique courante, ne sera plus d’actualité.
Les conséquences directes sur les prix à la pompe #
Les experts prévoient une hausse significative des prix du carburant. Selon des analyses récentes, cette augmentation pourrait être de l’ordre de 15 centimes par litre uniquement à cause de l’ETS2, sans compter les autres taxes et obligations environnementales.
Cette hausse est suffisamment importante pour affecter le budget moyen des ménages européens. Pour un plein de 50 litres, cela représenterait environ 11,50 euros de plus. Une dépense non négligeable pour beaucoup de familles.
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Autres facteurs influençant les coûts #
Outre l’ETS2, d’autres mécanismes pourraient peser lourd sur les consommateurs. Par exemple, les certificats d’économie d’énergie (CEE) imposent déjà un coût supplémentaire qui pourrait potentiellement doubler d’ici 2030.
De plus, l’obligation d’incorporer des biocarburants dans les carburants traditionnels, dans le but de réduire l’empreinte carbone, continue de faire augmenter les coûts pour les distributeurs, ces derniers répercutant ces coûts sur les prix à la pompe.
Le potentiel de contestation sociale #
La hausse combinée de ces diverses taxes et obligations pourrait rappeler le mouvement des Gilets jaunes de 2018, déclenché par des augmentations similaires des prix du carburant. Les professionnels et associations de consommateurs expriment déjà leur inquiétude.
Pour Olivier Gantois, de l’Ufip Énergies et Mobilités, il est crucial que la fiscalité prenne en compte la réalité de l’énergie fossile et le bilan carbone pour atténuer l’impact sur les consommateurs. Son avertissement est clair : sans ajustement, la grogne sociale pourrait reprendre de plus belle.
- ETS2 : +15 centimes par litre
- CEE actuels : +8 centimes, risque de +16 centimes
- Biocarburants : augmentation continue des coûts
- Total potentiel : jusqu’à +23 centimes par litre
« Dire que l’on va sortir du pétrole est faux. Même si l’on respecte les objectifs fixés, la France aura encore besoin de 16 millions de tonnes de pétrole en 2045. » – Olivier Gantois
En conclusion, l’introduction de l’ETS2, combinée à d’autres facteurs fiscaux et environnementaux, pourrait marquer un tournant significatif dans la gestion des coûts énergétiques pour les consommateurs européens. Une situation qui mérite une attention particulière de la part de tous les acteurs concernés.
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