Un besoin croissant de financement pour la défense #
Actuellement à 2,1% du PIB, l’objectif serait de l’élever à près de 3,5%, à l’instar de ce que fait déjà la Pologne.
Cette nécessité découle de la volonté de renforcer la sécurité nationale sans augmenter la dette publique qui est déjà à un niveau préoccupant. L’emprunt national apparaît comme une solution viable pour atteindre cet objectif.
La proposition de l’emprunt national #
Le concept d’emprunt national n’est pas nouveau, mais il a été peu utilisé depuis 1993. Ce dispositif permettrait de mobiliser l’épargne domestique pour financer les dépenses militaires, évitant ainsi le recours aux marchés obligataires internationaux.
L’attrait pour les épargnants résiderait dans des taux d’intérêt potentiellement plus avantageux que ceux des livrets classiques, et pourrait être renforcé par des incitations fiscales spécifiques.
À lire Financement de la défense : l’épargne privée plutôt que la dette, selon Eric Lombard
Les risques et opportunités associés #
L’introduction d’un tel emprunt pourrait réduire la dépendance aux capitaux étrangers, renforçant ainsi l’autonomie financière de la France. Cependant, cela pourrait aussi entraîner une diminution des fonds disponibles pour d’autres secteurs comme le logement social, qui dépendent également de l’épargne des ménages.
Des experts mettent en avant que l’État français n’éprouve pas de difficulté majeure à emprunter sur les marchés internationaux actuellement. Par conséquent, le recours à un emprunt national serait principalement un choix politique pour susciter un engagement civique autour des questions de défense.
Impact potentiel sur les marchés financiers #
En impliquant directement les citoyens dans le financement de la défense, la France pourrait envoyer un signal fort aux marchés financiers internationaux, contribuant à stabiliser sa dette et à réduire la volatilité des taux d’intérêt.
Toutefois, il est essentiel de rappeler les leçons du passé, notamment l’emprunt de 1993 qui, malgré son succès en termes de collecte, avait engendré des coûts de gestion élevés.
- Augmentation du budget de défense à 3,5% du PIB
- Mobilisation de l’épargne domestique
- Incitations fiscales pour les épargnants
- Réduction de la dépendance aux marchés étrangers
- Potentielle stabilité accrue de la dette française
Cette mesure, qui n’a pas été utilisée depuis 1993, permettrait de mobiliser l’épargne domestique plutôt que de recourir aux marchés obligataires internationaux.
En conclusion, l’emprunt national pour le réarmement de la France offre à la fois des défis et des opportunités. Il sera crucial de peser soigneusement les bénéfices attendus contre les risques potentiels, en tenant compte de l’engagement des citoyens et de l’impact sur les autres secteurs financés par l’épargne. La décision finale pourrait redéfinir la manière dont la France finance sa défense à l’avenir.
À lire Impôts et âge de retraite : des sacrifices inévitables pour booster le budget de défense ?