Un tournant industriel à lacq #
Aujourd’hui, elle se réinvente en inaugurant le chantier de l’usine Caremag, propulsée par la startup lyonnaise Carester. Ce projet ambitieux matérialise la transition industrielle de la région vers des technologies de pointe dédiées au recyclage des terres rares.
Implantée sur un ancien site de TotalEnergies, Carester bénéficie d’infrastructures robustes, prêtes à soutenir un projet cinq fois plus grand que les prévisions initiales, grâce à un financement franco-japonais de 216 millions d’euros.
La chine défiée par une initiative française #
Le projet Caremag ne se contente pas d’être une usine de plus ; il représente une réponse directe à la domination chinoise dans le secteur des terres rares. Actuellement, la Chine contrôle près de 90% de la production mondiale de ces métaux essentiels. En réduisant cette dépendance, Caremag vise à sécuriser l’approvisionnement européen en terres rares.
En effet, une fois à plein régime, Caremag devrait produire environ 15% de la production mondiale d’oxydes de néodyme, praséodyme, dysprosium et terbium, essentiels à de nombreuses technologies vertes.
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Impact économique et soutien du gouvernement #
Le projet Caremag est également une manne économique pour la région, avec la création de 92 emplois directs et de nombreux autres induits. Le soutien de l’État français, via un financement de 106 millions d’euros dans le cadre de France 2030, souligne l’importance stratégique de ce projet pour l’indépendance industrielle du pays.
Le partenariat franco-japonais avec la Japan France Rare Earth Company, qui intègre des géants comme Jogmec et Iwatani Corp, apporte un supplément de 110 millions d’euros, garantissant un accès sécurisé aux ressources nécessaires.
Un modèle durable de recyclage #
L’approche de Caremag repose sur un modèle de recyclage circulaire, évitant ainsi l’exploitation de nouvelles mines. L’usine prévoit de recycler 2 000 tonnes d’aimants de moteurs électriques et de raffiner 5 000 tonnes de concentrés miniers chaque année. Ce modèle non seulement protège l’environnement mais assure également une source plus stable et durable de terres rares.
Bien loin des projecteurs, Lacq est en train de s’imposer comme un maillon essentiel de l’industrie des terres rares en Europe.
- 800 tonnes d’oxydes de néodyme et praséodyme produites annuellement
- 600 tonnes d’oxydes de dysprosium et terbium prévues
- 216 millions d’euros de financement franco-japonais
- 92 emplois directs créés
Cette initiative marque un pas significatif vers l’autonomie européenne en matières premières critiques et positionne la France comme un acteur clé dans le domaine du recyclage des terres rares à l’échelle mondiale.